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Quand la dématérialisation se généralise… 26 juillet, 2006

Posté par thinkblog dans : Non classé , trackback

matrix code neo (1).jpg Matrix (des frères Wachovsky 1998), Existenz (de David Cronenberg 1999) ou encore Avalon (de Mamoru Oshii 2001) imaginent le virtuel comme une réalité alternative, un autre monde n’ayant aucune composante réelle. Et si le virtuel était moins une plongée dans un autre monde, qu’une extension dématérialisée de celui que nous connaissons…

L’inconvénient avec la technologie, c’est que l’on s’en sert sans forcément appréhender toutes ses conséquences. Quand on clique sur notre souris ou sur le bouton de notre baladeur mp3 préféré, on ne se rend pas forcément compte des claques que prennent nos (très ?) anciennes habitudes de consommateurs.

En effet, la toile mondiale n’invente rien et ne crée rien, elle propose sous forme de flux (c’est là toute sa force) la quasi totalité du savoir (et des délires) humains. Autrement dit, en ligne j’ai la possiblité de consulter la totalité des livres du monde, ce qui serait bien sur impossible matériellement parlant… Mieux, c’est tout le monde matériel que nous connaissons qui se liquifie dans la toile grâce au numérique.

Ainsi, depuis son origine, le numérique dématérialise. La photographie en est un bel exemple. La plupart de nos albums photo sont aujourd’hui immatériels. On fait des diaporamas, on les met même en ligne mais plus grand monde ne les « matérialise », et finit par imprimer ses photos, histoire de les voir « en vrai ». On préfère les avoir sous la souris plutôt que sous la main…

Petit test : qu’avez-vous sur vos étagères ? Si vous répondez des CD, c’est que, soit vous n’en avez pas beaucoup, soit vous faites partie d’une espèce en voie de disparition. Très logiquement, surtout si vous en avez les moyens, vous avez une bonne partie de votre discothèque sur votre ordinateur. Imaginez, depuis sa création, pas moins d’un milliard de titres ont été téléchargés via la plateforme iTunes* . Conséquence ? Élémentaire mon cher Watson, vous avez beaucoup plus de place sur vos étagères, car le Mp3 compresse autant la musique que l’espace. Aujourd’hui la musique ne consomme plus d’espace physique, elle occupe des mégaoctets qui, eux, ne risquent pas de faire de l’ombre à votre collection de Boule et Bill.

La physionomie des fêtes et des soirées, elle aussi a changé et n’obéit plus du tout aux rites de jadis. Certes on apporte toujours de quoi boire et manger (gros retour des Curly en 2006), mais fini les chaînes hifi ! On branche les enceintes sur l’ordi, on pousse iTunes à fond et on n’y touche plus (c’est la mort des DJ mais aussi des prises de têtes du genre « bon, on met quoi maintenant ? »). Mieux, les potes n’emmènent plus leurs CD, mais débarquent avec leurs clés USB, leurs iPod ou leurs disques durs externes… Paradoxalement, en évoluant vers le numérique, la musique est revenue à son état originel, immatériel, multi-supports pour redevenir du son, rien que du son. C’est donc très logiqement que l’industrie phonographique traditionnelle s’effondre, quand les concerts, les lives affichent complets des mois à l’avance.

Des innovations telles que le Podcast, la V.O.D (Video on Demand) repoussent de nouvelles frontières en s’attaquant à l’image (clip, video, films…) Ces nouveautés concernent la consommation à la fois du son et de l’image, et sont en passe de devenir des standards de consommation. Très récemment, l’Association Européenne des Régies Publicitaires Interactives), affirmait que 12% des européens étaient des habitués du Podcast et en téléchargeaient au moins 1 par mois. Elle a également révélé que l’utilisation du haut débit favorise une palette d’activités en ligne toujours plus vaste : sur plus de 3 500 utilisateurs d’Internet interrogés, 29 % téléchargent de la musique chaque mois, 12 % des Podcasts, 13 % contribuent à des blogs, tandis que 10 % se servent d’ Internet pour passer des appels téléphoniques**.

Aujourd’hui, à la vidéo, à la musique, s’ajoute le papier. Le magazine, objet nomade et matériel par excellence, est gagné par la dématérialisation. Les kiosques numériques fleurissent (Cyber Press Publishing et Hds Digital notamment). Le magazine digital est né et a de beaux jours devant lui. Mais c’est quoi le magazine digital me direz-vous ? Une édition digitale de magazine, c’est tout simplement la lecture sur écran d’un magazine (que l’on peut feuilleter de la première à la dernière page comme dans la version papier) enrichi des potentialités d’Internet (liens, reach media, apport de son et de vidéo). Aisi, on peut par exemple classer les numéros, les pages, mettre des rubriques en favoris, faire des recherches et ressortir tous les papiers qui parlent de nos passions… L‘idée c’est de permettre au lecteur de mélanger le plaisir d’une lecture dans un temps choisi (immédiat ou ultérieur) aux potentialités du web.

Parralèlement, le matériel évolue et plusieurs quotidiens expérimentent déjà la lecture en temps réel sur une simple feuille de papier électronique. En Asie du Sud Est, on produit déjà des terminaux sur lesquels les pages des journaux s’affichent sur une feuille de plastique souple, transparente et transportable (c’est déjà le cas de la Une du Financial time) avec le rendu final d’un magazine papier, le tout pour un prix compétitif: 10 euro pour une feuille de e-paper au format A5.

En ligne, sur le web, on assiste donc à une reproduction de notre réalité quotidienne : TV, livre, journal, chaine hifi en version dématérialisé. En effet, On écoute, on regarde, on lit, bref on consomme son information préférée indépendamment de son heure de diffusion (on consomme un Podcast ou un Videocast quand on veut) ou de son lieu d’émission (on consomme un Podcast ou un Videocast où on veut du moment que son terminal de réception le permet). En cela le virtuel est moins cet ailleurs idyllique que chacun se fait, qu’un monde identique au notre mais dépourvu des deux dimensions qui jusque-là réduisaient le champ d’action de l’homme : l’espace et le temps.

*source : le journal du net du 26/02/06
**source : MSN advertising

Commentaires»

  1. Tu écris bien. Tu devrais faire du journalisme coco !

  2. Bonjour

    La convention nationale de la DEMATERIALISATION se déroullera du 12 au 13 decembre 2006 au CNIT (PARIS – LA DEFENSE) : http://www.e-business.info/confseb.php3?cycle=26

    toutes ces sociétés seront présentes (orateurs et/ou exposants) : ABBYY – ACHATPUBLIC – ADP GSI – ADEMA DOCUMENTS – APPIC – ARADUS – ARCHIMAG – ARISTA – ASPHERIA – ASP ONE – ASTERION – ATOS WORLDWIDE – AXWAY – B-PROCESS – BE LINK grp – CABINET CAPRIOLI & ASSOCIES – CARREFOUR – la CDC FAST – la CDC ARKHINEO – CC HUBWOO – CECURITY.COM – CEGEDIM – CERTEUROPE – CERTINOMIS – CERTIPOST – CHAMBERTRUST – CHAMBERSIGN – la CCIP – DEUTSCHE POST AG – DECLARATIS – DESKOM – DEVELOPLUS – DEVELOP DEMAT – la D.G.M.E – DHL GLOBAL MAIL – DICOM – DOCUBASE – DYNAPOST – E.D.T – EDIFRANCE – EDICOM – EMC DOCUMENTUM – EMC FRANCE – EPTICA – ESKER SOFTWARE – EXPERIAN – FLYDOC – la F.N.T.C – GS1 GENCOD – HASHLOGIC – INFLUE – ILLICOM – INFOGREFFE – IRIS – LOGON – KOFAX – LA POSTE BELGE – LA POSTE GRP FRANCE – LAD SERVICES – LYNX – MAILEVA – MANAGER SA – MARCHES PUBLICS – la CCI de PARIS – le MINISTERE DES FINANCES – OMNIKLES – ORGANDIA – ORSID – POSTEUROP – SAISIE.COM – SAP – SELISA – SEPSI – SERDA – SERENSIA – SERES – SIS grp – STS grp – TRUSTMISSION – THALES – l’UN CEFACT – VALORIS – W4 – XEROX GLOBAL SERVICES etc…

    Vous y êtes cordialement invité en cliquant ici :
    http://www.e-business.info/confseb.php3?cycle=26

    Bien cordialement

    Franck PRIME

    Directeur commercial et du développement
    E-BUSINESS INFO * http://www.ebusiness.info
    21 rue de l’industrie 69530 BRIGNAIS / LYON
    15 rue de la banque de FRANCE – PARIS
    tel +33 4 72 31 80 30
    direct +33 4 72 31 80 39
    portable + 33 6 17 56 89 85
    fax +33 4 72 31 80 31

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